Quand les Indiens Kogis nous parlent de la Terre

L’INREES a rencontré deux représentants de la communauté des Indiens kogis, peuple autochtone de Colombie, venus en France à l’occasion d’une tournée de conférences intitulée « Regards Croisés sur ce monde qui vient ». Quels liens entretiennent-ils avec la nature et le vivant ? Que pensent-ils de notre comportement à l’égard de l’environnement ?
Les Indiens kogis mènent une existence secrète et isolée, au cœur de la Sierra Nevada, une île montagneuse étrange et mystérieuse cernée par la mer et les déserts de Colombie. Cette terre leur a transmis le code moral et spirituel qui régit leur civilisation. S’efforcer d’être en harmonie avec soi-même et avec le monde, telle est la devise de ce peuple de sages. « Pour nous la terre est notre Mère, nous sommes venus d’elle. Nous y vivons mais actuellement, nous pensons qu’elle ne va pas bien, qu’elle est malade… » nous raconte l’un des deux Indiens kogis, venu en France du 9 au 25 grâce à l’association Tchendukua pour une tournée de conférences.
Et si l’homme avait négligé le lien qui le relie à la nature, aux animaux, à l’essence même de la vie ? Nombreux sont ceux aujourd’hui à le penser. Les questions d’écologie sont devenues en 20 ans l’une des plus grandes préoccupations des scientifiques et des environnementalistes : « La situation est d’une telle gravité que les lanceurs d’alertes, ceux qui tentent de forcer la société à passer à l’acte, à changer, sont nécessaires. » disait Nicolas Hulot, l’un des invités exceptionnels de ces rencontres avec les Kogis. Et si la crise profonde que nous vivons nous invitait à nous regarder un peu tels que nous sommes ? C’est principalement ce que nous encouragent à faire les Kogis : oublier les frontières pour regarder l’humanité comme une grande famille, qui partagerait ses craintes comme ses savoirs : « Notre message est aussi de transmettre les enseignements de nos sages aux « petits frères ». En tant qu’humains, nous souhaiterions continuer à réfléchir ensemble pour éviter que le monde ne disparaisse. Quelles sont les lois de la nature ? Comment prendre soin de notre Terre ? Beaucoup de gens sont intéressés par ces questions. Nous venons faire des conférences pour partager notre savoir avec vous » nous confie l’un des Kogis. « Les anciens ont pris grand soin de la Terre, avec beaucoup de respect, mais depuis l’arrivée des nouvelles technologies, nous avons affaire à la destruction ».
Mais que représente réellement la Terre aux yeux des Kogis, et qui sont ces Indiens, derniers héritiers des civilisations précolombiennes ? Eric Julien, fondateur de l’association Tchendukua, a été sauvé d’un oedème pulmonaire par les Indiens Kogis alors qu’il découvrait leur territoire au cœur de la Colombie. Il y reviendra plusieurs fois, des années plus tard, et sortira de ces rencontres profondément transformé : « De rencontrer une communauté qui vit sans frigo, sans voiture, sans télévision, et qui a l’air plutôt heureuse de porter des valeurs fortes, de partager un sens collectif et d’avoir des valeurs de coopération, sur un territoire qu’elle semble respecter et avec lequel elle vit en harmonie, c’est vrai que c’est troublant. Les Kogis portent un sens que nous avons oublié. Ils ont un accès au savoir qui est déroutant, ils défendent un système de médecine préventive alors que nous sommes plutôt dans un système de médecine curative… ». Une connaissance qui oriente leurs comportements : « En fonction de ce qu’ils savent, ils agissent pour protéger la nature… Ils ont d’ailleurs tout un système de divination pour cela. Et ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que malgré notre savoir, car nous « savons » aussi, nous faisons un tas de rapports et un tas de films qui nous expliquent que la planète ne va pas très bien, et pourtant rien ne change. » Et si le moment de changer, c’était maintenant ? Cela commence par ces prises de conscience, ces rencontres exceptionnelles qui nous invitent à transformer notre rapport à ce qui est pour vivre en harmonie avec les autres, avec la nature, avec la Terre.
(Source)
Pour suivre la tournée de conférences et soutenir l’association Tchendukua »
Biens sur que les Indiens kogis peuvent nous réapprendre à « S’efforcer d’être en harmonie avec soi-même et avec le monde », et que cela est urgent. À ce sujet, J’ai lu que les Indiens kogis « accompagnent » leurs enfants, leur jeunesse dans les moments délicats de leur vie. Par exemple lorsqu’une « envie » de posséder un bien (un lecteur MP3, par exemple) se fait très fort, ou lors d’un litige. Un « regard » sur ce qui se passe à l’intérieur de la personne et qui provoque ces envies ou querelles est nécessaire pour vivre consciemment ces moments et désamorcer toutes source de problèmes ultérieurs. Évidemment cet enseignement des Indiens kogis permet de démarrer la vie dans de bonnes conditions avec les outils pour la rendre harmonieuse, comme le prouve tout leur peuple.
Découvrir ce que l’on ressent, est ce que les mères de familles enseignaient à leurs enfants. Ce qu’un ainé peut apporter à un plus jeune. C’est aussi ce que certains systèmes d’éducation, certaines associations pratiquent avec succès en France. Mais cela reste très marginal alors que la société a cruellement besoin d’apprendre à être en harmonie avec soi-même. C’est pourquoi je pense que les Français devraient s’appesantir un peut plus sur l’éducation pratiquée par Indiens kogis. Que cela pourrait faire l’objet d’un dossier entier.
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édifiant !!
Article intéressant.
Si on veut « devenir » comme ces Indiens, ce sera très difficile avec l’habitude des biens que nous possédons tous et que nous sommes accro tels l’ordinateur, le portable etc.
Cependant je pense que c’est possible. Ce sera forcément compliquée pour la plupart des gens mais c’est POSSIBLE.
Ces pauvres indiens Kogis viennent d’être contaminé par notre regard dégénéré d’occidental … ils sont foutu à long terme … sauf s’ils disparaissent et qu’on ne puisse plus les retrouver …
Tout ce que nous aurons à leur offrir c’est des cadeaux empoisonnés … comme la lumière artificiel par exemple … croyez vous que l’on aide une tribu vivant dans la forêt en lui apportant une lampe torche ?
Naturel contre artificiel … Sans en avoir vraiment conscience, C bel et bien notre guerre !